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L’attiéké ivoirien inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco

Lors de la 19e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui s’est tenue cet après-midi au Paraguay, l’attiéké, cette célèbre semoule de manioc, a été officiellement inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Cette annonce suscite une vague de fierté parmi les Ivoiriens et tous les passionnés de cette spécialité culinaire, symbole de l’identité ivoirienne et ouest-africaine.

L’attiéké, qui accompagne traditionnellement poissons et viandes en sauce, est bien plus qu’un simple plat ; c’est un pilier de la gastronomie ivoirienne. Produit principalement en Côte d’Ivoire, l’attiéké est également prisé dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Sa préparation complexe, qui implique fermentation, cuisson et un savoir-faire ancestral, en fait un produit unique, dont la réputation dépasse désormais les frontières ivoiriennes.

Selon notre correspondant à Abidjan, Abdoul Aziz Diallo, à Anono, un village vibrant au cœur de la ville, des femmes s’affairent autour de tas de manioc, perpétuant une tradition qui se transmet de génération en génération. Épluchage, râpage, fermentation et cuisson : chaque étape est un hommage à la culture locale. Dorothée, doyenne des productrices d’attiéké, exprime sa joie face à cette nouvelle reconnaissance. « C’est une immense fierté et un espoir pour l’avenir, » déclare-t-elle. Elle souligne que malgré le fait que d’autres pays, tels que le Burkina Faso, soient souvent cités pour leur production d’attiéké, c’est bien la Côte d’Ivoire qui en est l’authentique berceau. « Nous voulons que notre attiéké soit reconnu à sa juste valeur, » ajoute-t-elle avec passion.

La particularité de l’attiéké ivoirien réside dans son processus de fermentation, appelé magnan, qui dure trois jours. Ce savoir-faire traditionnel est précieux et chaque productrice met un point d’honneur à respecter ses spécificités. Anne-Marie, l’une des productrices, explique : « Après le magnan, on passe à la broyage, puis à une phase où l’on forme la pâte, suivie d’un essorage pour obtenir les grains avant de cuire. » L’inscription de l’attiéké au patrimoine immatériel de l’Unesco n’est pas seulement symbolique ; elle ouvre également de nouvelles opportunités pour l’industrie agro-alimentaire ivoirienne. Les producteurs espèrent que cette reconnaissance incitera à soutenir leurs efforts pour moderniser les techniques de production tout en préservant le savoir-faire traditionnel.

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