Accueil Politique & Société Le gouvernement kényan ferme 348 internats pour des raisons de sécurité
Politique & Société

Le gouvernement kényan ferme 348 internats pour des raisons de sécurité

Le ministère de l’Éducation kényan a annoncé, ce mardi 3 décembre 2024, la fermeture de 348 internats à travers le pays, en réponse à un audit de sécurité alarmant. Cette décision fait suite à un tragique incident survenu en septembre dernier, lorsqu’un incendie dans un internat à Endarasha a coûté la vie à 21 élèves, suscitant une vive indignation et appelant à des réformes urgentes.

L’audit mené durant les deux derniers mois a révélé de graves manquements en matière de sécurité dans de nombreux établissements scolaires. Parmi les violations découvertes, on trouve l’absence de sorties de secours, de matériel anti-incendie, ainsi que des dortoirs surpeuplés où les lits superposés sont espacés de moins d’un mètre. De plus, plusieurs internats de jeunes filles ne disposaient pas de personnel féminin, ce qui constitue une violation des normes de sécurité et de bien-être des élèves.

Evelyne Oweko, directrice de l’assurance qualité et normes au ministère, a souligné que certaines écoles n’étaient même pas enregistrées en tant qu’internats, agissant ainsi en toute illégalité. « Cela montre à quel point la situation est sérieuse et nécessite une action immédiate », a-t-elle déclaré.

La décision de fermer ces internats n’a pas manqué de provoquer des réactions vives de la part de certains directeurs d’établissements. Nombre d’entre eux considèrent ces mesures comme trop radicales et accusent le gouvernement de générer de la panique parmi les parents d’élèves. Silas David Obuhadsa, président de l’Association nationale des parents d’élèves, a défendu la nécessité de ces fermetures, affirmant : « On ne peut pas risquer la vie des enfants, un point c’est tout. »

Il a également critiqué le fait que de nombreuses écoles privées, qui engrangent des bénéfices, semblent incapables d’assurer même la sécurité basique de leurs élèves.

Les autorités ont accordé un délai d’un mois aux établissements concernés pour se conformer aux normes de sécurité requises. Ils auront la possibilité de rouvrir leurs portes lors de la rentrée de janvier, à condition d’avoir remédié aux problèmes identifiés.

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lettre d’informations

Restez toujours à jour avec Alafia Info ! Inscrivez-vous à notre newsletter pour accéder en exclusivité aux analyses, reportages et événements les plus marquants, livrés chaque semaine dans votre boîte mail.

Dans la même catégorie

Burkina : suspension temporaire de l’ONG INSO pour collecte illégale de données

  Le ministère de l’Administration territoriale a annoncé la suspension pour trois...

Le Maroc renforce son influence sahélienne depuis Bamako

  Le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI a été...

Algérie : la loi anti-blanchiment durcit le ton sans rassurer

  L’Algérie a adopté une nouvelle loi contre le blanchiment d’argent et...

Diplomatie : Ouagadougou déroule le tapis rouge au Premier ministre congolais

  Dans une volonté de renforcer ses alliances stratégiques, le Burkina Faso...