Le président béninois Patrice Talon a réaffirmé qu’il ne prolongera pas son séjour au pouvoir au-delà de 2026. Malgré les appels pressants de certains proches et soutiens politiques, il écarte toute idée de troisième mandat.
L’annonce a été faite par son porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji, le dimanche 20 juillet sur la chaîne Canal 3 Bénin. Selon lui, des propositions ont été faites au chef de l’État pour modifier la Constitution afin de lui permettre de rester plus longtemps à la tête du pays. Mais Talon a toujours rejeté ces suggestions.
Le président estime que la transformation du Bénin ne repose pas sur un seul homme. « Pourquoi penser que celui ou celle qui viendra après moi ne fera pas autant, voire mieux ? », aurait-il répondu à ceux qui le poussent à rester. Pour lui, les avancées enregistrées durant ses deux mandats ne doivent pas servir à nourrir une ambition personnelle.
« Je n’aurais été qu’un déclencheur, un exemple que c’est possible », a-t-il confié à ses collaborateurs. Même face à une mobilisation populaire éventuelle, Patrice Talon resterait ferme : « Je n’en ai pas envie. Le Bénin est plus grand que nous tous », a assuré son porte-parole.
Le gouvernement souhaite ainsi donner l’exemple d’une transition pacifique, respectueuse des règles démocratiques, où les présidents s’en vont à la fin de leur mandat.
La prochaine élection présidentielle est prévue pour avril 2026. Aucun candidat officiel n’est encore désigné. L’opposition, de son côté, s’organise pour présenter une candidature unique, notamment au sein du parti Les Démocrates de Boni Yayi.
À moins de neuf mois du scrutin, l’avenir politique du Bénin se joue dans un climat d’attente et de recomposition.
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