Les citoyens bissau-guinéens ont été appelés aux urnes dimanche pour élire leur président et renouveler leur Parlement, dans un contexte marqué par des tensions politiques fortes et une fragilité institutionnelle persistante.
Le président sortant, Umaro Sissoco Embaló, ancien général, brigue un second mandat, une première dans le pays depuis plusieurs décennies. Son principal adversaire, le parti PAIGC, a été exclu du scrutin, provoquant des accusations de partialité et d’atteinte à la démocratie.
Depuis son accession au pouvoir en 2020, Embaló a dû faire face à plusieurs tentatives de coup d’État, accentuant les inquiétudes sur la stabilité du pays. La Cour suprême a confirmé que son mandat se poursuit jusqu’en septembre, mais le débat sur sa légitimité reste vif.
Malgré les divisions, les électeurs espèrent que ce scrutin puisse marquer un tournant vers la paix et la stabilité. « Nous voulons que cette élection respecte la Constitution et ouvre la voie à la tranquillité pour notre pays », confie un habitant de Bissau.
Ce vote, qualifié d’historique, pourrait déterminer l’avenir démocratique de la Guinée‑Bissau et la capacité du pays à dépasser des années de crises politiques récurrentes.
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