Le président de l’Union des Magistrats Sénégalais (UMS), Cheikh Ba, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation critique de la justice dans le pays, dénonçant un manque chronique de moyens humains et matériels.
Selon lui, le Sénégal ne compte actuellement que 546 magistrats pour environ 18 millions d’habitants, un effectif largement insuffisant pour traiter la charge des dossiers. Le manque de greffiers, seulement 552 pour l’ensemble du territoire, aggrave encore la situation et entraîne un ralentissement important des procédures.
Cheikh Ba souligne également la surcharge des cabinets d’instruction, où certains magistrats doivent gérer des centaines de dossiers à la fois. Il insiste : « La justice n’est pas lente, elle est submergée. »
La population carcérale, notamment les détenus provisoires, reflète également ces difficultés, révélant des problèmes structurels et d’infrastructure.
Malgré ces défis, Cheikh Ba réaffirme le principe d’indépendance de la justice, soulignant que les magistrats doivent agir sans pression politique, économique ou sociale. L’UMS a déjà saisi le président de la République pour attirer l’attention sur ces carences et prépare des actions pour renforcer les moyens alloués aux tribunaux.
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