Le député ivoirien Assalé Tiémoko, dont la candidature à la présidentielle du 25 octobre 2025 a été rejetée, annonce qu’il déposera en octobre une proposition de loi visant à modifier le Code électoral. Il réclame la suppression ou la réforme du parrainage citoyen, qu’il considère comme une « arme d’élimination des candidats gênants ».
Selon lui, sur 41 906 parrainages déposés, 33 727 ont été reconnus par le Conseil constitutionnel, dont 11 558 invalidés. Il dénonce un « écart inexpliqué » de 8 179 signatures disparues. « Une justice opaque détruit la confiance. Chaque étape doit être transparente et équitable », affirme le député-maire de Tiassalé, qui souhaite que le candidat ou son représentant assiste aux vérifications.
Assalé Tiémoko se dit prêt à saisir la Cour de Justice de la CEDEAO pour obtenir la suppression du dispositif, comme ce fut le cas au Sénégal. « Ceux qui ont conçu ce système en Côte d’Ivoire n’ont pas servi la démocratie », martèle-t-il.
Il n’est pas le seul à contester. Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a lui aussi vu sa candidature rejetée. Sur 37 412 parrainages requis, seuls 16 908 ont été validés, 21 143 invalidés pour numéros de CNI jugés erronés. L’ex-Premier ministre dénonce des chiffres « hallucinants » et parle d’une « élimination politique arbitraire ». Il a annoncé son intention de saisir le procureur pour demander la suspension du processus électoral.
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