Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a participé lundi soir à Djeddah au Conseil extraordinaire des ministres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), convoqué par la Turquie pour examiner la situation en Palestine. Cette présence traduit la volonté d’Alger de se montrer actif sur la scène arabe, mais révèle surtout son isolement croissant.
Sur instruction du président Abdelmadjid Tebboune, Attaf a abordé la guerre dans la bande de Gaza et les projets israéliens d’occupation. Si l’Algérie tente de se positionner comme défenseur de la cause palestinienne, sa diplomatie peine à peser : contrairement au Maroc, à l’Égypte ou au Qatar, Alger reste marginal dans les médiations régionales et ses interventions dans les forums internationaux peinent à se traduire en influence concrète.
Le déplacement d’Attaf s’inscrit dans une stratégie de rattrapage visant à renouer avec Riyad et afficher la solidarité arabe. Pourtant, les relations avec plusieurs capitales du Golfe restent tendues, et en Afrique, le pays est éclipsé par le Maroc, dont les initiatives économiques et politiques renforcent son rôle régional.
Dans ce contexte, la présence algérienne à Djeddah apparaît davantage comme une opération de communication que comme une capacité réelle d’infléchir les discussions. La tentative de rapprocher Alger des centres de décision arabe souligne le contraste entre le discours volontariste du régime et la réalité d’une diplomatie en retrait, souvent cantonnée à un rôle périphérique.
Laisser un commentaire