Le Maroc prévoit de revenir sur le marché des sukuk d’ici la fin 2025, après une interruption de sept ans, afin d’attirer de nouveaux investisseurs. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des investissements anticipés pour la Coupe du monde 2030, que le pays coorganise avec l’Espagne et le Portugal.
Abdellatif Jouahri, gouverneur de la banque centrale, a annoncé lors d’une conférence à Rabat que le gouvernement étudie une nouvelle émission souveraine, sans préciser si elle se fera en dirhams ou en devises étrangères.
Le Maroc avait lancé sa première émission souveraine de sukuk en 2018 pour un montant d’environ 100 millions d’euros, arrivée à échéance en 2023. Depuis, le financement public s’appuie uniquement sur des instruments conventionnels. En avril, Rabat a levé 2 milliards d’euros sur les marchés internationaux.
Le gouverneur a souligné que l’absence d’émissions régulières freine le développement de la finance participative, qui ne représente aujourd’hui que 2 % du système bancaire marocain. Il a pointé des freins tels que des lenteurs administratives et un manque de liquidité.
Les autorités s’engagent à lever ces obstacles pour élargir l’usage des instruments islamiques, notamment dans le financement de projets stratégiques, comme la transition énergétique.
« Nous sommes encore jeunes dans la finance islamique, mais avons déjà parcouru un long chemin depuis 2017 », a conclu Jouahri.
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