La région de Kayes est placée sous couvre-feu depuis le 1er juillet, à la suite d’attaques armées menées simultanément dans plusieurs localités du pays. Cette mesure sécuritaire, annoncée par le gouverneur Moussa Soumaré, s’applique de 21h à 6h pour une durée initiale de 30 jours, renouvelable si nécessaire.
L’annonce fait suite à une série d’offensives d’envergure contre des positions militaires et des postes de sécurité à Kayes, Niono, Molodo, Nioro-du-Sahel, Gogui, Diboli et Sandaré. Le ministère de la Défense a confirmé que les Forces armées maliennes (FAMa) ont été visées par des groupes terroristes lourdement armés. Plus de 80 assaillants auraient été « neutralisés », selon un communiqué officiel.
À Kayes, l’attaque a ravivé les inquiétudes dans plusieurs cercles frontaliers comme Yélimané, Diéma et Nioro, déjà sous tension. Des patrouilles renforcées ont été déployées et certains axes routiers temporairement fermés.
D’autres régions maliennes ont pris des mesures similaires. À Dioïla, un couvre-feu est en place depuis le 4 juin. À Tombouctou, frappée début juin, les restrictions ont été reconduites. Ségou, notamment Niono et Molodo, applique aussi des limitations nocturnes depuis plusieurs semaines. À Koulikoro, des interdictions ciblées de circulation pour motos, tricycles et camions ont été mises en œuvre.
La multiplication de ces mesures reflète une dégradation sécuritaire préoccupante. Les attaques du 1er juillet, parmi les plus coordonnées depuis 2019, exposent les limites du dispositif militaire et la persistance de poches de vulnérabilité sur le territoire. Les couvre-feux en vigueur jusqu’à fin juillet pèsent déjà lourdement sur la vie quotidienne et les activités économiques dans les zones concernées.
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