À Johannesburg, où s’est tenu les 24 et 25 juin le Sommet SAI20 regroupant les institutions supérieures de contrôle des pays du G20, le Maroc s’est fait entendre. La délégation du Royaume, dirigée par Zineb El Adaoui, première présidente de la Cour des Comptes, a appelé à un financement plus juste et inclusif du développement mondial. Dans son intervention en séance plénière, Mme El Adaoui a mis en lumière les limites actuelles du système international de financement. Elle a insisté sur la nécessité d’une réforme structurelle prenant en compte la viabilité de la dette, les impératifs climatiques et une représentativité équitable des pays du Sud dans les sphères décisionnelles globales.
Elle a rappelé que la Cour des Comptes du Maroc s’inscrit dans cette dynamique à travers son implication dans les chantiers nationaux, notamment via l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), intégrée à son plan stratégique 2022-2026. La magistrate a également attiré l’attention sur les lacunes en matière de gouvernance des projets d’infrastructures dans les pays à faibles revenus, soulignant l’importance des institutions de contrôle pour améliorer l’impact des politiques publiques, notamment dans les domaines de l’emploi et de la formation.
En marge des travaux, Mme El Adaoui s’est entretenue avec plusieurs homologues d’Arabie saoudite, du Brésil, d’Inde, de Russie, d’Égypte et de Turquie pour explorer de nouvelles pistes de coopération et de partage d’expertise en matière de contrôle des finances publiques.
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