Le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) sont sur le point de tourner une page douloureuse de leur histoire commune. Les deux pays ont conclu un accord historique visant à mettre fin définitivement au conflit qui les oppose depuis des décennies.
La signature officielle est prévue vendredi prochain à Washington, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio. Ce compromis est le fruit de trois jours de négociations intenses, menées sous la médiation des États-Unis et du Qatar, et marque une avancée majeure dans la stabilisation de la région des Grands Lacs.
L’accord prévoit le désarmement, le retrait et la réintégration des groupes armés opérant dans l’est de la RDC, avec l’instauration d’un mécanisme de surveillance conjoint pour prévenir toute reprise des hostilités.
Ce pacte intervient dans un climat de méfiance ancienne : Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23, tandis que le Rwanda invoque la menace persistante des FDLR, groupe issu en partie des responsables du génocide de 1994. Malgré ces différends, les deux parties ont convenu de respecter mutuellement leur souveraineté et leur intégrité territoriale, un engagement déjà amorcé dans un accord signé en avril dernier.
Si les efforts de médiation précédents, notamment ceux menés par l’Angola, sont restés sans suite, ce nouvel accord pourrait marquer un tournant décisif, à condition que la volonté politique affichée soit suivie d’actes concrets sur le terrain.
Des milliers de morts et plus de 3 millions de déplacés sont à déplorer depuis le début de ce conflit complexe. Le succès de ce processus de paix représenterait un espoir immense pour les populations civiles de la région.
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