Au Sénégal, la communauté de la presse est confrontée à une crise inquiétante, avec la possible disparition prochaine de plusieurs journaux. Les associations de presse, notamment la Coordination des associations de presse (CAP), tirent la sonnette d’alarme et exhortent les autorités à prendre des mesures urgentes.
L’absence de réaction des autorités face à ces alertes préoccupantes est pointée du doigt par les représentants du secteur. Ils soulignent que les mesures prises par le gouvernement, telles que la confiscation du Fonds d’appui au développement de la presse et la suspension des abonnements de l’État aux journaux, n’augurent rien de bon pour l’avenir de la presse au Sénégal.
Les professionnels de la presse réclament également une fiscalité adaptée et spécifique pour le secteur. Selon Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), la presse devrait bénéficier du même traitement fiscal que d’autres secteurs stratégiques tels que l’agriculture ou le logement social.
La dette fiscale des médias sénégalais s’élève aujourd’hui à 40 milliards de francs CFA, une somme que les nouvelles autorités semblent réticentes à annuler malgré les promesses antérieures.
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