Selon le Financial Times, des tensions sont apparues entre le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz autour de la question des avoirs russes gelés. Ce désaccord montre une fracture croissante au sein de l’Union européenne sur la manière de soutenir l’Ukraine.
Lors du sommet européen des 18 et 19 décembre, les dirigeants n’ont pas réussi à s’entendre sur l’utilisation de ces actifs russes. L’Allemagne souhaite aller plus vite et utiliser ces fonds, tandis que la France se montre plus prudente. Paris craint surtout des problèmes juridiques et financiers, notamment si la Russie exige un jour la restitution de ces avoirs.
D’après le journal britannique, même si Emmanuel Macron n’a pas publiquement rejeté la proposition allemande, son entourage a exprimé de fortes réserves. Finalement, la France s’est alignée sur la position de pays comme l’Italie et la Belgique, opposés à l’utilisation directe des fonds russes gelés.
Un responsable européen cité par le Financial Times parle d’une relation franco-allemande en pleine évolution, avec une Allemagne plus offensive et une France plus hésitante. Faute d’accord, l’Union européenne a décidé d’accorder à l’Ukraine un prêt de 90 milliards d’euros, financé par le budget européen. Certains pays, comme la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, ont refusé d’y participer.
De son côté, la Russie dénonce toute saisie de ses avoirs comme illégale. Moscou a déjà saisi la justice contre Euroclear, l’organisme belge qui détient une partie de ces fonds, et menace de lourdes conséquences si ces actifs sont utilisés.
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