Denis Sassou-Nguesso règne à Brazzaville depuis des décennies. Il incarne la longévité africaine au pouvoir, celle qui défie le temps et les alternances. À l’opposé, Boni Yayi, ancien président béninois, aime rappeler qu’il est un démocrate, partisan du jeu pluraliste et des urnes. Mais le paradoxe est cruel. C’est chez ce « roi sans fin » qu’il est allé chercher, en ccompagnie de sa fille Rachelle, dans laa soirée du vendredi 12 septembre 2025, l’argent nécessaire pour peser dans les élections générales de 2026.
Le calcul était simple. L’amitié ancienne, les relations entretenues depuis la Marina, et l’espoir qu’un allié de poids financerait la prochaine bataille politique. Mais le scénario s’est effondré. Denis Sassou-Nguesso n’a rien promis. L’image est saisissante. Le démocrate autoproclamé en quête de légitimité à travers le portefeuille d’un dirigeant contesté pour sa longévité. Et le « monarque » du Congo qui, ironie de l’histoire, prêche à son ami béninois la sagesse du renoncement.
Yayi Boni est rentré les mains vides. Sans argent, sans garantie, sans espoir immédiat. Mais avec une interrogation lourde. Jusqu’où un homme politique qui se dit démocrate est-il prêt à aller pour conserver un rôle dans l’histoire ?
Laisser un commentaire