Le gouvernorat de Ségou a annoncé la prolongation d’un mois du couvre-feu instauré depuis juin 2025. La mesure, désormais fixée du 3 septembre au 2 octobre entre minuit et cinq heures du matin, vise à répondre à la recrudescence des violences dans le centre du Mali.
Cette décision intervient après deux événements marquants : l’attaque du 19 août contre un camp militaire à Farabougou, attribuée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), et l’assassinat le 30 août du maire de Dogofry, Modibo Kimbiri, tué avec son chauffeur dans une embuscade. Ces incidents illustrent la fragilité sécuritaire persistante dans la région.
Le couvre-feu, instauré pour la première fois le 4 juin par le gouverneur Soulaïmane Traoré, avait initialement limité la circulation de 21 h à 6 h. Plusieurs prorogations successives ont réduit les horaires, désormais fixés à minuit-5 h. Seules les forces de défense, de sécurité et les ambulances en mission sont exemptées.
D’autres régions connaissent la même situation : Kayes a reconduit son couvre-feu jusqu’au 30 septembre, tandis que Sikasso et Tombouctou appliquent également des restrictions nocturnes pour contrer la multiplication des attaques armées.
Selon le HCR, la région de Ségou a enregistré au premier semestre 2025 plus de 320 incidents sécuritaires et près de 740 victimes civiles, l’un des bilans les plus lourds du pays. Ces chiffres confirment la pression constante qui pèse sur les zones rurales et les axes routiers, et expliquent la pérennisation des couvre-feux comme réponse d’urgence.
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