Le roi Mohammed VI a décidé d’accorder sa grâce à 881 personnes à l’occasion de la commémoration de la Révolution du Roi et du Peuple, a annoncé mardi le ministère marocain de la Justice.
Parmi les bénéficiaires figurent 676 détenus et 205 condamnés en liberté. Neuf prisonniers ont été libérés totalement du reliquat de leur peine, tandis que 667 ont vu leur durée d’incarcération réduite. Concernant les condamnés en liberté, 38 ont bénéficié d’une remise totale ou partielle de peine, dix ont vu leur condamnation allégée sans que l’amende soit levée, et 142 ont été dispensés du paiement de cette sanction financière. Treize ont cumulé une double remise (peine et amende), et deux ont obtenu l’annulation complète de leur amende et du reste de leur peine.
Ce geste de clémence royale s’inscrit dans une tradition marocaine consistant à marquer les grandes fêtes nationales par des mesures de pardon. Quelques semaines plus tôt, à l’occasion de la Fête du Trône, le souverain avait rappelé l’importance de la réconciliation et de la solidarité comme fondements de la cohésion nationale.
Au-delà de son impact judiciaire, cette décision a une portée politique et sociale : elle illustre le rôle du monarque comme garant de justice mais aussi de compassion, dans un pays où la grâce royale demeure un outil de gouvernance et de cohésion, particulièrement mis en avant lors des dates symboliques de l’histoire nationale.
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