À l’occasion d’un meeting tenu samedi à Yopougon, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s’est fermement opposé à la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat à la présidentielle du 25 octobre 2025.
« Il ne fera pas de quatrième mandat », a lancé le leader du PPA-CI devant plusieurs milliers de partisans, estimant que la Constitution ivoirienne limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Pour lui, le troisième mandat de Ouattara en 2020 était déjà « anticonstitutionnel ».
Âgé de 83 ans, le président sortant a officialisé sa candidature fin juillet, invoquant la nécessité de son expérience face à des « défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent ». Ses partisans du RHDP prévoient d’ailleurs une mobilisation en faveur de ce nouveau mandat.
Gbagbo, lui, a dénoncé l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition de la liste électorale, dont Guillaume Soro et Tidjane Thiam, et a promis de se présenter malgré son inéligibilité actuelle, se disant « candidat contre le quatrième mandat ».
Le débat constitutionnel reste vif : adoptée en 2016, la nouvelle Loi fondamentale a permis à Ouattara de se représenter en 2020 pour ce qu’il considère comme son premier mandat sous la 3ᵉ République. En 2025, il affirme donc briguer un second mandat, là où Gbagbo et l’opposition parlent d’un quatrième.
À moins de trois mois du scrutin, la Côte d’Ivoire entre ainsi dans une campagne à hauts risques, marquée par de fortes tensions politiques et des arrestations de militants d’opposition.
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