Le tribunal de Aïn Fakroun, dans la wilaya de Oum El Bouaghi, a publié un communiqué faisant le point sur l’enquête relative à l’agression suivie de vol dont a été victime Diafri Moussa, surnommé Ami Moussa, dans le centre-ville.
Les investigations menées rapidement par la police judiciaire ont permis d’identifier et d’arrêter trois suspects : Ch.Kh (19 ans), S.A (18 ans) et Gh.A (17 ans), ce dernier étant mineur. Présentés au procureur de la République, ils ont été inculpés de vol avec violence en réunion, conformément à l’article 353 du Code pénal algérien.
Le tribunal correctionnel a ordonné la détention provisoire des deux majeurs, tandis que le mineur a été placé en détention après présentation devant le juge des mineurs. L’affaire a été renvoyée à la séance du 14 août 2025.
Focus sur l’article 353 du Code pénal
Cet article prévoit une peine de réclusion de dix à vingt ans pour toute personne coupable de vol commis avec au moins deux circonstances aggravantes, telles que la violence, la nuit, la réunion de plusieurs auteurs, ou encore l’usage d’effraction ou d’un véhicule pour faciliter l’infraction.
Dans ce dossier, les accusations reposent sur la violence exercée et le fait que le vol ait été commis en réunion, deux circonstances aggravantes clairement stipulées par la loi.
Retour sur une agression qui a bouleversé l’opinion
L’agression a eu lieu le 11 août 2025, en plein centre de Aïn Fakroun. Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux montrait un homme âgé, désarmé et fragile, frappé violemment par plusieurs jeunes individus avant d’être dévalisé.
Cette séquence a rapidement suscité une forte émotion, provoquant colère et appels à la justice. Les forces de l’ordre ont alors exploité les images pour identifier les auteurs, dont l’arrestation a été saluée par de nombreux internautes.
Le témoignage poignant d’Ami Moussa
Dans une interview accordée à Ennahar TV, Ami Moussa a raconté les circonstances de l’attaque. Ce jour-là, après avoir retiré de l’argent et mis à jour sa carte Chifa, il a été encerclé près d’un rond-point par trois hommes armés de couteaux, soupçonnant la présence d’un complice à distance.
Sévèrement frappé au visage et à l’abdomen, il a dû être opéré. Ses blessures, encore visibles, témoignent de la brutalité de l’agression.
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