Le Conseil national de transition (CNT) du Mali a approuvé jeudi à l’unanimité le projet de charte nationale destiné à favoriser l’unité et la réconciliation du pays. Le texte a recueilli 124 voix pour, sans aucun vote contre ni abstention.
Présenté par le général de corps d’armée Ismaël Wagué, ministre en charge de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, ce document élaboré par une commission spécialisée comprend un préambule, 16 titres, 39 chapitres et 106 articles.
La charte vise essentiellement à restaurer la paix, renforcer la sécurité, et consolider la cohésion sociale à travers un engagement profond en faveur du vivre-ensemble. Elle repose sur les principes démocratiques, l’État de droit, la justice sociale, l’égalité des citoyens et une gouvernance transparente.
Ousmane Issoufi Maiga, président de la commission de rédaction, a souligné que ce texte promeut des valeurs telles que le respect, la tolérance, le dialogue, le pardon, ainsi que la lutte contre la corruption, l’impunité et la délinquance économique.
Le général Assimi Goïta, président de la transition, a insisté sur le rôle fédérateur de cette charte, qu’il considère comme une garantie pour l’équilibre social et les politiques de développement du Mali.
La promulgation officielle de ce texte par le chef de l’État de transition est attendue dans les prochains jours.
Cette initiative intervient après la fin, en janvier 2024, de l’accord de paix issu du processus d’Alger de 2015, suite à quoi un dialogue inter-malien a été lancé pour renforcer la paix et le pardon national. Il est important de noter que les groupes rebelles séparatistes n’ont pas pris part aux travaux ayant conduit à l’élaboration de cette charte.
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