A la faveur de sa réunion tenue jeudi à Paris, le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a décidé de sortir trois sites africains de la liste des patrimoines en péril. Il s’agit des Forêts humides de l’Atsinanana à Madagascar, du site d’Abou Mena en Égypte, et de l’ancienne ville de Ghadamès en Libye.
Ce retrait est le fruit d’efforts concertés entre les États concernés et l’UNESCO pour atténuer les risques pesant sur ces sites emblématiques.
Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a salué cette avancée comme une « grande victoire » pour les pays hôtes, les communautés locales et pour la préservation du patrimoine mondial. Elle a mis en avant le rôle crucial de la formation d’experts et du renforcement de la gestion locale pour assurer la protection durable de ces lieux.
Depuis 2021, d’autres sites africains, notamment en République démocratique du Congo, en Ouganda et au Sénégal, ont également été retirés de la liste.
Forêts humides de l’Atsinanana (Madagascar)
Inscrites en 2007 pour leur richesse en biodiversité, ces forêts ont souffert de déforestation illégale et de braconnage. Grâce à un plan d’action intégrant la surveillance par satellite et un contrôle renforcé, 63 % des zones dégradées ont été restaurées, limitant ainsi le braconnage des lémuriens.
Abou Mena (Égypte)
Ce site chrétien classé en 1979 était menacé par la montée des nappes phréatiques due à l’irrigation agricole excessive. L’installation d’un système solaire pour drainer l’eau a stabilisé les sols, tandis qu’un plan de conservation impliquant les communautés locales a été mis en œuvre avec succès.
Ancienne ville de Ghadamès (Libye)
Inscrite en péril depuis 2016 à cause des conflits et des catastrophes naturelles, la ville a bénéficié de travaux de restauration et d’un renforcement de la gouvernance locale, ce qui a permis d’améliorer notablement son état de conservation.
Laisser un commentaire