Bangui a officiellement lancé sa Page nationale de données synthétiques (PNDS), concrétisant l’intégration du pays au Système général de diffusion des données amélioré (SGDD-e) du Fonds monétaire international. Ce pas en avant marque une volonté politique d’améliorer la transparence économique et de rassurer les partenaires techniques et financiers. Le portail mis en ligne centralise désormais les principales statistiques économiques du pays : comptes nationaux, prix, finances publiques, dette, secteur monétaire et données extérieures. Ces informations sont collectées et actualisées par plusieurs institutions nationales, dont l’Institut centrafricain de statistique, la Banque des États de l’Afrique centrale et le ministère des Finances. Ce progrès a été rendu possible grâce à une mission technique du FMI, conduite à Bangui du 12 au 16 mai 2025, avec le soutien financier du Japon à travers le Compte administré pour certaines activités du Fonds (JSA). La Banque africaine de développement a également participé à l’accompagnement technique de la mise en place du système. Pour Bert Kroese, statisticien en chef du FMI, cette avancée constitue « une étape majeure dans le développement statistique de la République centrafricaine ». Il a réaffirmé l’engagement du FMI à soutenir les efforts du pays en matière de production et de diffusion de données fiables. En rejoignant officiellement le SGDD-e, la Centrafrique devient le 76e pays à adopter ce standard, dont 33 sont situés en Afrique. Ce système, conçu pour harmoniser la diffusion des données macroéconomiques, est aussi un signal fort envoyé aux investisseurs et partenaires, dans un contexte où la transparence statistique est un levier essentiel pour regagner la confiance et mobiliser des financements.
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