Le président ghanéen John Dramani Mahama a qualifié de « regrettable » le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO. Il s’exprimait mardi à Accra, en ouverture des festivités marquant les 50 ans de l’organisation ouest-africaine. Face à cette rupture, Mahama a plaidé pour une réponse fondée sur l’écoute et le dialogue. « Nous devons éviter l’isolement et la condamnation, et privilégier l’engagement diplomatique », a-t-il déclaré, rappelant que le Ghana a déjà nommé un envoyé spécial pour maintenir un lien avec les régimes de transition du Sahel. Pour Mahama, cette démarche traduit la foi en un « destin partagé » au sein de la sous-région. Il a insisté sur le fait que « l’unité, bien que difficile, reste la voie vers la stabilité et la prospérité commune ». La CEDEAO, créée en 1975, compte désormais 12 membres, contre 15 à l’origine. Le départ du trio sahélien intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les régimes militaires et l’organisation, souvent accusée d’ingérence. Le lancement des célébrations à Accra, placé sous le thème « Ensemble plus forts pour un avenir meilleur », a été présenté par Mahama comme un « moment solennel de réflexion ». L’occasion, selon lui, de raviver l’engagement collectif autour des valeurs fondatrices : paix, intégration, unité et diplomatie. Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO, a présenté le logo du cinquantenaire, symbole de la continuité de la communauté malgré les secousses. La cérémonie a réuni plusieurs personnalités de la région, dont Joseph Boakai (président du Libéria), Muhammed Jallow (vice-président gambien), Victoire Tomegah Dogbe (Première ministre togolaise), ainsi que l’ancien président ghanéen Nana Akufo-Addo.
Laisser un commentaire